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« Enterrer l’infini ». Mettre en récit le deuil de l’extractivisme

“Burying the Infinite.” Writing the Tale of the Mourning of Extractivism


Marine Legrand
Anthropologue

Anaïs Tondeur
Artiste pluridisciplinaire



Publié le 24 octobre 2025   DOI : 10.21494/ISTE.OP.2025.6780

Résumé

Abstract

Mots-clés

Keywords

Cet article revient sur la collaboration entre une artiste-chercheure et une chercheure-écrivain autour de la question de l’extractivisme, abordé ici dans une perspective sensible, organique, via l’association entre installation vidéo, geste photographique et production textuelle. Enterrer l’infini forme le troisième et dernier geste d’un triptyque dont la création s’est étalée sur dix ans, en une série de gestes d’offrande et de deuil. Ces derniers s’inscrivent dans la perspective d’une réparation de nos relations aux milieux de vie, à la rencontre de voix inscrites dans toute l’épaisseur de la croûte terrestre, des sols pollués aux sédiments accumulés et jusqu’aux gisements miniers épuisés. Nous revenons ici sur nos parcours respectifs, les conditions d’émergence du triptyque Lait, sang et larmes, pour en venir à la description du dispositif Enterrer l’infini et tisser des perspectives en nous demandant la chose suivante : alors que l’ère extractiviste touche à sa fin, de quoi est-il question de faire le deuil ?

This paper looks back at the collaboration between an artist-researcher and a researcher-writer around the question of extractivism, approached here from a sensitive, organic perspective, via the association between video installation, photographic gesture and textual production. Enterrer l’infini (Burying the Infinite) forms the third and final gesture of a triptych whose creation spanned ten years, in a series of gestures of offering and mourning. The latter are part of the perspective of repairing our relationships with living environments, meeting voices inscribed in the entire thickness of the Earth’s crust, from polluted soils to accumulated sediments and even exhausted mining deposits. Here we return to our respective journeys, the conditions of emergence of the triptych Milk, Blood and Tears, to come to the description of the device Bury the infinite, and weave perspectives by asking ourselves the following thing: as the extractivist era comes to an end, what precisely should we be mourning about?

Extractivisme deuil photographie matérialité de l’image écologie approches sensibles

Extractivism mourning photography image materiality ecology sensitive approaches

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