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Vol 7 - Numéro 2

Arts et sciences


Articles parus

Sur Antoine Risso et son Histoire Naturelle des Principales Productions de l’Europe Méridionale et Particulièrement de Celles des Environs de Nice et des Alpes Maritimes

Antoine Risso (1777-1844) est né et a vécu toute sa vie à Nice (France). Pharmacien de formation et de profession, il devint l’un des plus grands naturalistes de son temps. Risso a publié de nombreux ouvrages sur la flore et surtout la faune marines de sa région natale. Son opus magnum (1826) est un ouvrage en cinq volumes sur l’histoire naturelle de Nice et de sa région, traitant de géologie, de botanique et de zoologie : Histoire naturelle des principales productions de l’Europe méridionale et particulièrement de celles des environs de Nice et des Alpes maritimes. Les volumes comprennent de magnifiques planches en couleur, presque toutes réalisées par Jean-Gabriel Prêtre, l’un des peintres naturalistes les plus réputés de la première moitié du XIXe siècle. L’Histoire naturelle de Risso a fait l’objet de nombreuses critiques lors de sa parution. Cependant, on peut dire aujourd’hui qu’elle a passé l’épreuve du temps. Parmi les ouvrages publiés en 1826, l’Histoire naturelle de Risso figure parmi les cinq premiers en termes de nombre total de citations dans les revues académiques, aux côtés des ouvrages classiques de d’Orbigny sur les céphalopodes et de Malthus sur l’accroissement de la population. Cependant, l’oeuvre majeure de Risso est inconnue de la plupart d’entre nous, à l’exception peut-être des taxonomistes de poissons et des spécialistes de l’illustration scientifique. Nous tentons ici de présenter à un large public la vie d’Antoine Risso et son oeuvre majeure, ainsi que l’oeuvre de Jean-Gabriel Prêtre.


Pensée végétale et simiesque, liens entre vivants

Le film d’animation de Jean-François Laguionie "Le voyage du prince" (2019), d’après "Le château des singes" (1999) du même réalisateur, inspiré du livre "Le baron perché", d’Italo Calvino (1957), est marqué par une prégnance végétale forte. Le film nous invite dans un monde de fiction, dans lequel les singes sont l’espèce animale principale – évoquant les humainsles humains les humainsles humains les humainsles humains les humains – représentée à travers des peuples aux modes de vie contrastés. Le monde végétal est présent dans toute sa diversité, et dans la richesse des transactions qui s’établissent entre les espèces. Pourrions-nous alors inventer et réinventer la "nature" ? Nous sommes invités, en suivant le baron et la façon dont le film s’en inspire, à contempler et questionner notre lien aux plantes. Comment les transactions établies avec elles et avec le reste du vivant font-elles le monde ? C’est ce que nous tenterons d’approcher.