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Jean-Pierre Gasc
Muséum National d’Histoire Naturelle
Published on 3 February 2022 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2022.0791
In his essay, Georges Chapouthier reviews what caracterizes the living complexity in ordre to stimulate the creative imagination of artists in illustarting extraterrestrial beings. He use analogy with mosaic in which dissimilar units are put together to create esthetic set through their integration. Two main figures in the history of Biology, Aristotle and D’Arcy Thompson, are requestd for the definition of form. The first has played a basic role in understanding evolutive adaptations through his functionalist approach, but his teleological thought (finalism) was discarded by to-day evolutive biology. The second explained forms genesis through physical agents and he promoted their mathematical description, what turned out to be inventive in shape comparison and morphogenesis studies. However, remaining on the geometry and external forces ground, he missed the effects of biochemical and metabolic interactions, sources for internal energy. I find similar risks in Chapouthier’s approach. Mosaicity remains a geometrization, while the so universal modularity opened great evolutive opportunity. Reasoning by analogy provides at once and ambiguously heuristic capacity and weekness in generalizing.
Dans son essai, Georges Chapouthier recherche les caractères de la complexité des formes vivantes afin d’inspirer l’imagination créative des artistes désirant représenter des êtres extraterrestres. Il développe l’analogie avec la mosaïque dans laquelle des éléments différents créent par leur juxtaposition un ensemble esthétique intégré. Deux figures importantes dans l’histoire de la Biologie, Aristote et D’Arcy Thompson, sont invoquées à propos de la définition de la forme. Le premier a enrichi la pensée par sa conception fonctionnaliste qui a été utile dans la compréhension des adaptations évolutives. Mais sa référence exclusive à la téléologie (finalisme) est rejetée par la biologie évolutive. Le second s’est attaché à expliquer la genèse des formes par les agents physiques et à les décrire en termes mathématiques, ce qui s’est révélé très fécond dans les approches comparatives et l’étude de la morphogénèse. Mais, en restant sur le terrain de la géométrie et des forces externes, il a laissé de côté les interactions biochimiques et métaboliques, sources de l’énergie interne. Je trouve les mêmes risques dans l’approche de Chapouthier. La mosaïcité reste une géométrisation alors que la modularité si générale dans le monde vivant a ouvert de grandes capacités évolutives. Le raisonnement par analogie présente une ambiguïté : ouverture heuristique mais faiblesse dans la généralisation.