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From Science to Art: extraterrestrial realms of the imagination

De la science à l’art : un imaginaire extraterrestre par Georges Chapouthier


Georges Chapouthier
Directeur de Recherche Emérite au CNRS



Published on 3 February 2022   DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0721

Abstract

Résumé

Keywords

Mots-clés

The different forms of living organisms on earth provide examples of considerable biodiversity, often arising from physical constraints that have forced them to adapt to their environment. Such constraints can lead to an overall architecture of complexity in “mosaic form” determined by two broad principles: the juxtaposition of entities of the same type, and their subsequent integration into systems of ever-increasing complexity where the initial entities have become parts of the system. Working on the hypothesis based on the Aristotelian model that the same constraints and the same architecture of complexity can be found throughout the universe, is it possible to imagine extraterrestrial forms of life? Such reasoning has the rational arguments of physics and constraints combined with exercises of the imagination offering potential for possibilities of unlimited scope. On a rational level we have determined a number of forms that could plausibly be extraterrestrial: beings made from carbon chains, independent modules, occasional recombination of carbon chains producing “sexual” variants, tree structures, bilateral symmetry, protective “cocoon” stages, steady temperature, perception/action systems, artefacts and central command units. This will then allow scope for artistic imagination with every possibility able to eventuate.

L’exemple des êtres vivants sur Terre montre une biodiversité considérable de leurs formes. Mais celle-ci résulte souvent des contraintes physiques du milieu environnant auxquelles ils ont dû s’adapter. Ces contraintes peuvent aboutir à une architecture générale de la complexité, dite « en mosaïque » résultant de l’application de deux principes généraux : juxtaposition d’unités de même nature, puis intégration de ces unités dans des systèmes de plus grande complexité, dont les unités initiales deviennent alors des parties. En supposant, selon un modèle aristotélicien, que les mêmes contraintes et la même architecture de la complexité se retrouvent partout ailleurs dans l’univers, peuton imaginer les formes d’êtres extraterrestres ? Une telle réflexion combine à la fois la rationalité des contraintes physiques et l’imagination d’un jeu illimité des possibles. Sur le plan rationnel nous avons délimité un nombre de formes plausibles d’êtres extraterrestres : constitution à partir de chaines carbonées, modules indépendants, recombinaison occasionnelle des chaines carbonées en variantes « sexuelles », formes arborescentes, symétrie bilatérale, « cocon » comme stade de protection, température constante, dispositifs de perception et d’action, recours à des artefacts, unités centrales de contrôle... Nous ouvrons alors la voie à une imagination artistique où tous les possibles peuvent se manifester.

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