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Théo Lebouc
Univ. Toulouse Jean Jaurès
France
Published on 30 November 2023 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2023.1032
Finding the right timber to make a piece is a constant concern for shipwrights. These craftsmen who build and restore wooden boats have to consider various parameters when making their choice. They pay particular attention to the grain of the timber. To be resistant, the parts must be cut from “grain wood”, i.e. wood whose fiber orientation corresponds to the shape of the desired part. The hull of a ship is mostly made up of curved shapes. Shipwrights therefore turn to trees with curves, which they call “naturally bent timber” (“bois tors” in French) or “marine timber”. The difficulty of obtaining these particular shapes of wood, as well as the need to take into account the specific defects and constraints of each log, forced shipwrights to make compromises and concessions in order to choose a timber from which they could make their piece. Based on several years of ethnography in professional yards and training centers, this paper describes how shipwrights read and judge wood. The case of techniques to circumvent the difficulty of finding “curved timber” by creating curved shapes from straight wood will also be studied. All of this will allow to shed light on the demanding aspect of the shipwright’s activity, which is the search for timber.
Trouver le bois approprié pour réaliser une pièce est une préoccupation constante des charpentiers de marine. Ces artisans qui fabriquent et restaurent des bateaux en bois doivent considérer de multiples paramètres pour faire leur choix. Ils sont particulièrement attentifs au fil du bois. Pour être résistantes, les pièces doivent être taillées dans du « bois de fil », c’est-à-dire dans du bois dont l’orientation des fibres correspond à la forme de la pièce souhaitée. Or, la coque d’un bateau est majoritairement constituée de formes courbes aux évolutions changeantes. Les charpentiers de marine s’orientent donc vers des arbres ayant des courbes, ce qu’ils nomment du « bois tors » ou encore du « bois de marine ». La difficulté à se procurer ces formes particulières de bois ainsi que la prise en compte des défauts et des contraintes propres à chaque bille obligent les charpentiers de marine à faire des compromis et des concessions pour choisir un bois dans lequel ils pourront faire leur pièce. En s’appuyant sur une ethnographie menée depuis plusieurs années dans des chantiers professionnels et des centres de formation, cet article décrit la manière dont les charpentiers de marine lisent et jugent le bois. Le cas des techniques permettant de contourner la difficulté à trouver du « bois tors » en créant des formes courbes à partir de bois droit sera également étudié. Tout cela permettra d’éclairer cet aspect exigeant de l’activité des charpentiers de marine qu’est la recherche du bois.
Shipwright Curved timber Ethnography Wooden boatbuilding Anthropology of technology
Charpentier de marine Bois tors Ethnographie Construction navale en bois Anthropologie des techniques