Sciences humaines et sociales > Accueil > Revue
La revue Archéologies numériques s’intéresse aux pratiques et aux réflexions sur l’usage du numérique en archéologie, dans les sciences historiques européennes ou de la sauvegarde des patrimoines.
Les articles, essentiellement méthodologiques, peuvent couvrir notamment les sujets suivant :
- techniques d’acquisitions de données 2D et 3D (drone, scanner, LIDAR, thermographie, photogrammétrie, bases de données, informatique mobile…) ;
- structuration des données archéo-historiques et patrimoniales (SBDR, SIG, XML, Web sémantique…) ;
- modélisations et analyses numériques des données (analyse spatiale, modèles agents, Analyse 2D/3D, analyses statistiques…) ;
- outils de diffusion et de dissémination des résultats sur le Web et nouvelles pratiques de la recherche (plateforme collaboratives, open data et développements applicatifs open-source).
The Numerical Archeology journal focuses on the practices of and reflections on the use of digital technologies in archaeology, in the study of European history or in heritage conservation sciences.
The articles, which are mostly methodological, may cover the following topics:
- 2D and 3D data acquisition techniques (drone, scanner, LiDAR, thermography, photogrammetry, databases, mobile computing, etc.);
- structuring of archaeological/historical and heritage data (SBDR, SIG, XML, semantic web, etc.);
- modeling and digital analysis of data (spatial analysis, agent models, 2D/3D analysis, statistical analysis, etc.);
- tools for the propagation and dissemination of results on the web and new research practices (collaborative platforms, open data and open source application development).
La démocratisation récente des drones et les progrès réalisés en matière de miniaturisation des capteurs permettent aujourd’hui d’embarquer des LiDaR miniaturisés à bord de mini-drones. Cette possibilité ouvre la voie à un recours plus systématique à la technologie Lidar pour la prospection de petits massifs forestiers et pour la cartographie de sites archéologiques isolés. L’article présente un retour d’expérience réalisé dans la vallée de la Garonne où l’acquisition de données Lidar par drone sur trois sites archéologiques forestiers permet de discuter les variations d’emprise et d’usage de la forêt actuelle. La qualité des données Lidar acquises par drone est également comparée à des données acquises par avion.
L’analyse technologique est un des domaines pour lequel les technologies 3D ont encore beaucoup à ap-porter. La lecture et l’analyse des stigmates ou macrotraces laissés par les opérations de façonnage et de traitement des surfaces sur les céramiques a été choisie comme application, car elle est encore souvent menée grâce à des observations visuelles ou radiographiques en 2D. C’est une approche comparée qui est proposée ici, par la mise en oeuvre sur les mêmes corpus de protocoles d’acquisition et de modélisation 3D par lasergrammétrie, photogrammétrie ou de la RTI (Reflectance Transformation Imaging). Les résultats permettent de dégager des méthodes plus perti-nentes que d’autres pour l’analyse des macrotraces.
Délos est avec Delphes, l’un des plus prestigieux sanctuaires grecs de la Méditerranée. Utilisé depuis le huitième siècle BC jusqu’à la fin de l’Antiquité romaine, il restera le plus important sanctuaire maritime de la Méditerranée dans l’Antiquité. Nous présentons ici le travail réalisé sur la maquette numérique du sanctuaire mis en place dans le cadre de la publication du Sanctuaire. Outre la synthèse qu’elle nous a permis de réaliser, la démarche de restitution 3D a été l’occasion d’interroger nos visions de ce patrimoine majeur et de proposer de nouveaux angles de vue et de compréhension de ce sanctuaire. La démarche illustre de manière assez explicite tout l’intérêt du développement d’une approche numérique intégrée allant de la collecte jusqu’à la restitution et démontre l’intérêt heuristique des restitutions numériques. Ce travail débouche sur une réflexion liée à l’objectivité des restitutions de ces espaces anciens. Ici sur Délos, par exemple, la restitution des colonnes ou des bases portant les statues transforme la vision que nous pourrions avoir de la zone autour de l’autel d’Apollon. Ils permettent de percevoir l’obstruction du sanctuaire vers 150 av. J.-C. qui ne pouvait pas être connue avant de faire la restitution.
Comité de rédaction
Rédacteur en chef
Laurent COSTA
Archéologies et Sciences
de l’Antiquité, Nanterre
laurent.costa@mae.cnrs.fr
Membres du comité
François DJINDJIAN
Chercheur associé, UMR 7041 ArScAn
francois.djindjian@wanadoo.fr
François GILIGNY
Université de Paris 1
Panthéon-Sorbonne
francois.giligny@univ-paris1.fr
Éric MERMET
École des hautes études
en sciences sociales, Paris
Institut des systèmes complexes
eric.mermet@ehess.fr
Fréderic POUGET
Université de La Rochelle
frederic.pouget@univ-lr.fr
Anne-Violaine SZABADOS
Archéologies et Sciences
de l’Antiquité, Nanterre
anne-violaine.szabados@
mae.u-paris10.fr