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Domaine(s) connexe(s) : Ingénierie et systèmes
Le muscle squelettique humain est un tissu complexe et hiérarchisé (muscle, fibre, myofibrille) similaire à celui du petit rongeur utilisé pour étudier les propriétés mécaniques des muscles sains et pathologiques (par exemple chez la souris mdx qui modélise la myopathie de Duchenne). Les enveloppes de collagène, les filaments d’actine et de titine sont les structures impliquées dans les propriétés mécaniques passives. Les propriétés mécaniques actives sont reliées à la formation des ponts actine-myosine. Cet article présente les tests mécaniques les plus couramment utilisés pour mesurer in vitro, à différentes échelles, les comportements passifs (test d’étirement progressif incrémental, test d’étirement-relâchement, test de compression, test de fatigue-récupération, test de contraction excentrique) et actifs (test en force-fréquence, test avec des contractions courtes et longues) du muscle chez le petit animal. La section suivante de cette revue de la littérature couvre la nécessité de protocoles in vivo pour être au plus près des conditions physiologiques, permettant de maintenir l’animal en vie et ainsi de réaliser des études mécaniques longitudinales, avec la présentation de méthodes d’imagerie (élastographie par ultrasons et par IRM) chez des rongeurs vivants. Enfin, les principaux facteurs (hétérogénéité des protocoles, vieillissement, etc.) influençant les propriétés mécaniques sont présentés.
L’élastographie par résonance magnétique (ERM) est une technique d’imagerie non invasive qui est de plus en plus utilisée dans les services de radiologie pour évaluer les différents stades de la fibrose hépatique. Au cours des dix dernières années, de nombreux protocoles ERM ont été développés pour mesurer la rigidité au cisaillement de différents tissus (muscle squelettique, sein, rein, cerveau, …) afin de caractériser le comportement mécanique des tissus vivants. Ainsi, en plus des images anatomiques et texturales obtenues avec l’examen classique en imagerie par résonance magnétique (IRM), il est désormais possible de corréler les caractéristiques morphologiques avec les propriétés mécaniques, permettant un suivi et un traitement plus précis de la pathologie pulmonaire. Pendant la pandémie du COVID-19, l’ERM a trouvé une autre application pertinente dans l’évaluation des dommages au parenchyme pulmonaire résultant d’une infection virale. Cette synthèse bibliographique permet de mieux comprendre l’évaluation par ERM de la biomécanique pulmonaire.