Titre : La transaction foncière comme mode de régulation en matière de protection contre les inondations. Analyse à partir de deux zones d’expansions de crue : l’Île Saint Aubin (Angers) et le déversoir de la Bouillie (Blois). Auteurs : Mathilde Gralepois, Mathieu Bonnefond, Marie Fournier, Sylvie Servain, Revue : Risques urbains Numéro : Faire la ville résiliente pour faire la ville plus sûre Volume : 1 Date : 2017/12/14 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2018.0218 ISSN : 2516-1857 Résumé : Construire la résilience de territoires peut passer, entre autres, par la mise en oeuvre de stratégies foncières élaborées par les acteurs publics. Dans le cadre de territoires urbanisés marqués par des opérations de densification et de renouvellement urbain, de nombreux cas d’étude permettent d’observer les conditions de mise en oeuvre de stratégies de prévention des risques d’inondation qui choisissent pour partie de délocaliser les solutions techniques de gestion des crues, afin de garantir ou d’aménager des zones d’expansion des eaux situées en amont des zones inondables urbanisées dans des secteurs à la vulnérabilité faible ou réduite par un aménagement particulier. La mise en oeuvre d’instruments d’action foncière (acquisition, convention, expropriation, etc.) permet la (re)localisation de solutions de gestion de l’aléa hors de la zone inondable concernée. Nos cas d’étude porteront sur la mise en place ou le maintien de Zones d’Expansion de Crue (ZEC) à proximité des villes de Blois (déversoir de la Bouillie) et d’Angers (Ile Saint Aubin) en France. A partir de ces deux exemples, nous montrerons que ces actions foncières, entendues comme des « transactions », correspondent à des échanges négociés, qui entrainent une reconfiguration des usages locaux et recouvrent une dimension stratégique qui dépasse la seule question des droits sur le sol. Nous questionnerons les modalités de mise en oeuvre de cette transaction foncière et sa participation à la construction d’une résilience territoriale. Éditeur : ISTE OpenScience