Titre : Appliquer le concept de panarchie en archéogéographie : l’exemple de la résilience des itinéraires routiers dans la longue durée Auteurs : Sandrine Robert, Revue : Archéologie, société et environnement Numéro : Numéro 1 :
Résilience et paysage Volume : 2 Date : 2021/01/25 DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0614 ISSN : 2752-4507 Résumé : L’article traite de l’application du cadre conceptuel de la résilience écologique, à l’étude des itinéraires régionaux, décrits comme des systèmes résilients. Les itinéraires de grand parcours dans le Bassin Parisien ont été étudiés à travers les interactions entre les échelles macro, méso et micro. L’analyse montre qu’une grande partie du réseau français actuel remonte à l’Antiquité. Néanmoins, ce ne sont pas des routes spécifiques qui sont résilientes à travers le temps mais plutôt les itinéraires entre les pôles régionaux. Ils sont constitués de plusieurs chemins et routes qui coexistent, se substituent les uns aux autres ou sont abandonnés puis réutilisés. L’interaction entre les trois niveaux macro, méso et micro, possédant des rythmes différents de changement, favorisent la résilience du système routier dans le temps. L’itinéraire représente l’échelle macro ou niveau large et lent (certains itinéraires peuvent rester actifs depuis 2 000 ans) tandis qu’à la micro-échelle, représentée par la structure matérielle des chemins et des routes, les changements sont beaucoup plus nombreux et fréquents. À l’échelle méso, le tracé des chemins et des routes présente des temporalités non linéaires et apparaît comme un niveau clé pour la résilience des itinéraires avec des possibilités de hiatus, de réutilisation, etc. Les concepts de cycle adaptatif et de panarchie, proposés par C. S. Holling et ses collaborateurs dans le domaine de la Resilience Theory peuvent alors être utilisés pour décrire la dynamique complexe des itinéraires régionaux. Éditeur : ISTE OpenScience