@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2023.1032, TITLE={Les charpentiers de bois tors. Travailler avec le bois de charpenterie de marine}, AUTHOR={Théo Lebouc, }, JOURNAL={Archéologie, société et environnement}, VOLUME={3}, NUMBER={Numéro 1 :
Journées Bois}, YEAR={2023}, URL={https://www.openscience.fr/Les-charpentiers-de-bois-tors-Travailler-avec-le-bois-de-charpenterie-de-marine}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2023.1032}, ISSN={2752-4507}, ABSTRACT={Trouver le bois approprié pour réaliser une pièce est une préoccupation constante des charpentiers de marine. Ces artisans qui fabriquent et restaurent des bateaux en bois doivent considérer de multiples paramètres pour faire leur choix. Ils sont particulièrement attentifs au fil du bois. Pour être résistantes, les pièces doivent être taillées dans du « bois de fil », c’est-à-dire dans du bois dont l’orientation des fibres correspond à la forme de la pièce souhaitée. Or, la coque d’un bateau est majoritairement constituée de formes courbes aux évolutions changeantes. Les charpentiers de marine s’orientent donc vers des arbres ayant des courbes, ce qu’ils nomment du « bois tors » ou encore du « bois de marine ». La difficulté à se procurer ces formes particulières de bois ainsi que la prise en compte des défauts et des contraintes propres à chaque bille obligent les charpentiers de marine à faire des compromis et des concessions pour choisir un bois dans lequel ils pourront faire leur pièce. En s’appuyant sur une ethnographie menée depuis plusieurs années dans des chantiers professionnels et des centres de formation, cet article décrit la manière dont les charpentiers de marine lisent et jugent le bois. Le cas des techniques permettant de contourner la difficulté à trouver du « bois tors » en créant des formes courbes à partir de bois droit sera également étudié. Tout cela permettra d’éclairer cet aspect exigeant de l’activité des charpentiers de marine qu’est la recherche du bois.}}