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Kimberley Harthoorn
historienne de l’art



Publié le 21 juillet 2021   DOI : 10.21494/ISTE.OP.2021.0710

Résumé

Abstract

Mots-clés

Keywords

En partant de la construction théorique du cyborg proposée par Donna Haraway, le présent article propose de revoir les patients porteurs d’une prothèse en céramique biomédicale et les coraux bouturés sur des supports alumine poreuse comme des « cyborgs céramiques », porteurs d’une combinaison intime entre le corps et la céramique. L’idée de faire corps avec la céramique n’est pas circonscrite à la pratique médicale. Elle peut s’entendre de différentes manières, et notamment avec beaucoup d’oeuvres présentées dans Formes vivantes. Grâce aux oeuvres de l’exposition, l’article explore les filiations possibles de la figure théorique du cyborg céramique, qui permet de mettre en lumière la multiplicité et le caractère politique des rapports entre corps et céramique.

From the starting point of the cyborg as a theoretical construction by philosopher Donna Haraway, this article aims at reframing patients with ceramic bone prosthetics and coral artificially grown on ceramic structures as « ceramic cyborgs », showing a deep intrication between the body and ceramics. The idea of « faire corps » (body making) with ceramics is not just a medical reality. It can also lend itself to different understandings, as shown in the Formes vivantes (« Living forms ») exhibition. Thanks to several artworks showcased in this exhibition, the article explores the possible genealogy of the « ceramic cyborg » as a theoretical construction, which underlines the multiplicity and the political aspects of the relationship between body and ceramics.

Céramique contemporaine Donna Haraway Biosémiotique

Contemporary ceramics Donna Haraway Biosemiotics