@ARTICLE{10.21494/ISTE.OP.2023.1052, TITLE={Le labyrinthe et l’attrapeur de pensées}, AUTHOR={Sébastien Lemerle, }, JOURNAL={Arts et sciences}, VOLUME={7}, NUMBER={Numéro 4}, YEAR={2023}, URL={http://www.openscience.fr/Le-labyrinthe-et-l-attrapeur-de-pensees}, DOI={10.21494/ISTE.OP.2023.1052}, ISSN={2515-8767}, ABSTRACT={Cet article traite de deux oeuvres traitant du cerveau et des sciences qui le prennent pour objet : The Maze (1953), du peintre canadien William Kurelek et The Various Lives of Thoughts (2009-2010) de l’artiste britannique Sue Morgan. Le premier est un tableau recourant à une imagerie cérébrale pour parler d’une intériorité tourmentée, le second une installation mettant en scène les sciences du cerveau dans leur ambition d’expliquer les ressorts de l’esprit. Au-delà des différences d’approche, nous verrons que la comparaison de ces deux oeuvres met en lumière l’influence du référent scientifique dans chacun des cas : alors que le tableau de Kurelek est nettement influencé par une certaine histoire des sciences du cerveau, relevant de la phrénologie, de la psychiatrie et de la neurologie, l’installation de Sue Morgan témoigne de l’importance culturelle acquise par les neurosciences depuis quelques décennies ainsi que de celle du regard porté sur elles par les science and technology studies. Ces deux oeuvres manifestent la richesse que recèle la notion de culture scientifique quand elle est considérée comme un processus dynamique allant des discours scientifiques aux appropriations qu’en font les producteurs symboliques en fonction de logiques et de trajectoires qui leur sont propres.}}